Archives juives n°31/1

En ce début de l’année 1998, notre revue emprunte des voies nou­velles. En premier lieu, les éditions Liana Levi n’assurent plus la fabrication et la diffusion d’Archives Juives. Aucun désac­cord n’explique le changement. Bien au contraire. Nous avons trouvé en Liana Levi et en ses col­laboratrices un soutien constant que je tiens à saluer. Mais la revue faisait peser sur cette maison un poids trop lourd. C’est pourquoi nous avons conclu une associa­tion nouvelle avec Les Belles Lettres. Michel Desgranges nous a réservé un accueil sympathique et attentif. Je forme le voeu que la revue trouve, au sein de cette mai­ son d’édition et auprès d’un public élargi, la place de choix qu’elle mérite.

Nous avons, en conséquence, entrepris de professionnaliser notre gestion. Un comité de rédaction restreint assure le travail d’exécution, tandis qu’un conseil scientifique, beaucoup plus large, évalue la qualité des numéros parus et débat des numéros à paraître. Nous avons, enfin, mis sur pied un réseau de correspon­dants en province et à l’étranger, pour recueillir les informations sur la recherche et en faire bénéfi­cier nos lecteurs. Bref, nous nous donnons les moyens de rivaliser avec les revues de qualité.

Le dossier du présent numéro porte sur les lieux de mémoire juifs en France. L’expression doit beaucoup, chacun le sait, à Pierre Nora, qui fut l’architecte de cette belle œuvre pour la France. Elle ne revêt pas qu’une signification géographique.